dimanche 23 décembre 2012

Bien commencer une partie d'échecs


Conseils aux débutants pour bien commencer une partie d'échecs

- jouer les premiers coups d'une ou deux grandes ouvertures classiques (ouverture espagnole ou défense sicilienne par exemple)

- quand on a les blancs, jouer en premier coup soit le pion du roi (e2-e4) soit le pion de la dame (d2-d4) cela ouvre le jeu et installe un pion au centre.

- quand on a les noirs, en premier coup riposter par le coup de pion symétrique (e7-e5) ou (d7-d5) : ainsi on bloque l'avancée adverse, on permet de développer ses propres pièces, on limite les risques.

- pour les coups suivants, penser à développer les pièces mineures (cavaliers et fous). Choisir de préférence une case où ils ne pourront pas être délogés de suite. Penser à les défendre avec des pions ou entre eux.

- éviter si possible de rejouer deux fois la même pièce, essayer plutôt de développer à chaque coup une nouvelle pièce.

- roquer rapidement

- saisir toutes les occasions pour gêner le développement de votre adversaire : l'empêcher de roquer, attaquer ses pièces lourdes (dame et tours) avec des pièces mineures ou des pions.

A la fin de l'ouverture qui dure environ 15 coups, le roque doit être fait, les tours interconnectés, la dame active et à l'abri, le centre contrôlé, les fous et cavaliers actifs.

voilà le genre de position que vous devez atteindre :



Remarquez bien :

les noirs peuvent au choix faire le petit roque ou le grand roque

les deux joueurs ont développés leurs fous et cavaliers, leur dame est active

A partir de là, la partie entre dans une autre phase de jeu, ils sont à égalité de chances.

lundi 3 décembre 2012

Les différents mats possible



Je vous propose de réfléchir sur la position suivante :


Dans cette position, c'est aux blancs de jouer.

Ils peuvent mettre échec et mat en un coup de 12 façons différentes !

Pour vous aider, je vous donne le plus évident : De7-g7 échec et mat (la dame est défendue par le fou d4 et le roi n'a aucune case de fuite).

Chercher bien et dites-moi quels sont les 11 autres mats différents que vous pouvez trouver.

A bientôt !

mercredi 21 novembre 2012


Le début espagnol, ou Ruy Lopez

Un peu d'histoire : Ruy Lopez, né en 1530 en Espagne était un des premiers grands joueurs d'échecs. C'était aussi un prêtre, confesseur du roi Philippe II d'Espagne.

C'était un grand théoricien, il a publié en 1561 ce qu'on peut considérer comme le premier livre sur le jeu d'échecs moderne et les ouvertures. 

C'était aussi un champion, il a participé à des  tournois face à des joueurs italiens.

Maintenant, place au jeu !

Les blancs ouvre par le coup classique

1) e2-e4 et les noirs répondent par e7-e5

Aux échecs, les deux joueurs sont à égalité : ils disposent du même nombre de pièces.

La seule inégalité vient du fait que l'un des deux joueurs commence à jouer, celui qui a les blancs.

Dans les tournois sérieux, chaque joueur dispute contre le même adversaire une partie avec les blancs, puis une partie avec les noirs pour faire disparaître ce léger avantage.

L'esprit général de l'ouverture est donc le suivant :

Pour les blancs essayer en attaquant de suite d'imposer à son adversaire ses choix.
Pour les noirs, contenir l'attaque des blancs, riposter coup pour coup pour rétablir une position égale. 
Les noirs espèrent ainsi profiter d'une erreur des blancs pour prendre l'avantage.

En répondant e7-e5 aux blancs, les noirs bloquent le pion blanc et se préparent aussi à développer leurs pièces.

2) Cg1-f3 les blancs décident d'attaquer le pion e5 avec leur cavalier. En même temps, Ils mettent en jeu leur cavalier du côté roi, ce qui leur permettra de roquer rapidement.

2) ……  Cb8-c6 Les noirs choisissent de défendre le pion e5 en développant leur cavalier côté dame. Ce n'est pas la seule réponse possible des noirs, mais elle est très utilisée.

3) Ff1-b5  par ce coup, les blancs attaquent le cavalier c6 qui défend le pion e5. En même temps, ils développent le fou du roi toujours dans l'idée de roquer très vite.

Les noirs sont donc sous pression. S'ils jouent d7-d6 pour assurer la défense de leur pion e5, ils "clouent" le cavalier c6 qui ne peut plus bouger car sinon leur roi serait en échec avec le Fb5.

Les noirs peuvent riposter de plusieurs façons, mais le coup le plus joué est 

3) ………  a7-a6 

Par ce coup, les noirs attaquent le fou. Ils obligent donc les blancs à faire un choix : soit retirer le fou, soit l'échanger contre le cavalier.




A vous de choisir pour continuer, en gros les blancs ont le choix entre 3 possibilités

4) Fb5-a4  (très souvent joué)

ou 4)Fb5-c4

ou 4) Fb5xc6 après ce coup, les noirs reprennent le fou de préférence avec le pion d7.


samedi 17 novembre 2012

Comment on fait pour gagner aux échecs ?


Regardez bien la position ci-dessous.

Les blancs semblent mal partis. Ils se sont fait prendre leur dame, leurs deux tours, un fou, un cavalier et quatre pions.

Les noirs n'ont rien perdu, ils ont toutes leurs pièces.

C'est aux blancs à jouer.

Le joueur qui a les blancs a un bon coup à jouer. Lequel ?



Bravo aux jeunes des Grands chênes qui ont trouvé la solution en 2 minutes !

Au premier abord, on serait tenté de jouer Cg4xe3 pour gagner un cavalier...mais les noirs ont tellement plus de matériel que les blancs que ce cavalier ne changera rien : les noirs gagneront facilement.

Vient ensuite l'idée de jouer Cg4-f6 +

Le cavalier attaque à la fois le roi et la dame, c'est séduisant mais cela ne tient pas car la tour f8 veille et prend le cavalier, même si le fou b2 reprend la tour, l'avantage des noirs reste écrasant.

Il y a un coup qui clôt la discussion :

Cg4-h6 échec et mat !

En effet, le fou b2 attaque les 2 cases g7 et h8, le cavalier vient donner échec et ferme f7 la dernière case de fuite du roi qui n'a plus qu'à abdiquer !

La leçon à en tirer :

- prendre des pièces à l'adversaire est utile, mais le plus important est d'essayer le prendre le roi, c'est le but fondamental du jeu.
- il faut penser à mettre le roi en sécurité, le roque y contribue, mais il faut aussi veiller à ne pas l'enfermer dans ses propres pièces en lui réservant des cases de fuite.
- avant de jouer un coup, penser à regarder si notre roi ne peut pas être mis en échec.